Cinéma

Astérix et le Secret de la Potion Magique : la saga d’Astier résiste encore et toujours à la critique…

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Relancés au cinéma en 2014 sous la direction d’Alexandre Astier avec Astérix : Le Domaine des Dieux, les habitants du petit village d’Armorique n’en finissent pas de nous faire mal aux zygomatiques.

Alors que le premier opus des aventures du guerrier gaulois en version animée témoignait déjà d’une grande maîtrise en parvenant à renouveler une histoire que tous les petits et grands francophones connaissent par cœur, Astérix et le secret de la potion magique renouvelle l’exploit. L’opus apporte comme son prédécesseur une double lecture qui rend le film accessible aussi bien aux petits qui y verront des gags burlesques qu’aux grands qui sauront y dénicher des clins d’œil subtils. J’ai personnellement éclaté de rire plusieurs fois pendant le film car on y retrouve beaucoup l’humour si particulier qui avait fait le succès de la série Kaamelott (qui a d’ailleurs droit à son caméo si vous faites bien attention).

Du côté de l’animation, on est servi ! Le film met en scène des personnages animés minutieusement qui prennent vie devant nos yeux et qui donnent ce cachet si unique aux films de la franchise gauloise. A plusieurs reprises, on se surprend à penser : « Par Toutatis, que c’est beau ! ». Je saluerais notamment l’accent mis sur les teintes orangées qui donnent au film une aura réconfortante. De même que pour le premier opus, la bande originale si décalée par rapport à l’univers gaulois colle paradoxalement parfaitement avec l’image.

Il est intéressant de voir comme Alexandre Astier essaie de varier l’univers si bien connu des lecteurs de la bande dessinée en creusant des personnages jusque là peu abordés (Panoramix le druide, les femmes du village) mais aussi en introduisant de nouveaux personnages hauts en couleur (Sulfurix le druide machiavélique, Téléférix l’apprenti et Pectine la jeune enfant brillante). Mais cette ambition de la nouveauté a pour conséquence d’exclure Astérix et Obélix de leur propre film et de faire d’eux des personnages à la limite du secondaire (ce qui ne me gêne personnellement pas tant que ça mais qui pourrait froisser certains puristes).

S’il y a une crainte que j’évoquerais pour conclure, c’est celle de la répétition. À l’instar de la recette de la potion magique, j’espère qu’Astier saura renouveler ses gags si suite il y a et nous proposer du nouveau avant que nous commencions à nous lasser de son humour.

8.5

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