Cinéma

Logan Lucky : Ocean’s 7 Eleven

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Soderbergh a réalisé la série The Knick après Effets secondaires, mais le grand écran a attendu son retour 4 (longues) années. Ma faim était donc grande à l’entrée de la salle et le film m’a sustenté, sans pour autant apporter le dessert. Après avoir souligné cette métaphore culinaire digne des Cahiers du cinéma, je vous propose de m’expliquer.

Soderbergh a choisi de revisiter le film de braquage et le fait de manière très efficace, sans pour autant prendre de risques. Les personnages sont atypiques et campés par des acteurs de grand talent. Daniel Craig arrive à être à la fois effrayant et attachant, Tatum fait le job et Adam Driver ne cesse de m’envoûter depuis Paterson.

Soderbergh prend un malin plaisir à dépeindre les déboires de ces losers avec un cynisme rappelant les portraits des frères Coen, et le film déploie un ton léger et drôle. Cependant, Logan Lucky manque de surprises et n’arrive pas à se détacher de la programmation habituelle des films de braquage, si bien que quand il essaie en fin de film, il semble traîner la patte de manière inutile.

En fin de compte, Logan Lucky a des airs de Ocean’s Eleven (le film y fait d’ailleurs référence) à coup de montage alterné, comme si Soderbergh souhaitait offrir une relecture plus décalée de son propre film. Remplacez simplement la clique de Clooney par des simplets du sud des Etats-Unis, et les costards par des bleus de travail plein de sueur.

6

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