Cinéma

Knock : Une version 2017 un peu décevante…

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C’est avec l’objectif de redonner un second souffle au personnage de Knock – médecin iconique créé en 1923 par le dramaturge français Jules Romains – que la réalisatrice Lorraine Levy a choisi Omar Sy pour son nouveau film. Pourtant, on est loin d’être convaincu : zoom sur une comédie culte à la nouvelle adaptation un peu bâclée.

L’histoire de Knock commence alors que celui-ci n’est qu’un jeune vagabond de Marseille, qui tente de faire fausse route à des joueurs d’argent qu’il ne peut rembourser ; sans aucuns scrupules, il arrive à embarquer comme médecin à bord d’un bateau et soigne imaginairement les passagers. Fort de cette première expérience, il décide ensuite d’intégrer la faculté de médecine pour obtenir son diplôme et exercer légalement. Cinq ans plus tard, arrivé dans la petite ville de Saint Maurice, il parvient à monter un véritable business, persuadant les habitants de la nécessité de ses consultations. Fortune faite, il est ensuite confronté à la dure réalité de son amante tuberculeuse qu’il ne sait soigner, sans compter que son passé honteux le rattrape jusqu’à Saint Maurice.

« Tout bien portant est un malade qui s’ignore » : voilà une réplique de Knock bien connue, au même titre que le célèbre « Ne confondons pas ; est-ce que ça vous chatouille ou est-ce que ça vous gratouille ? ». Hélas, dans cette nouvelle adaptation, on regrette un peu les collages de citations toutes faites par Omar Sy, qui apparaissent un peu superficiellement tout au long du film… Un peu comme si Lorraine Levy n’arrivait pas à se décider entre un Knock moderne et un Knock traditionnel fidèle à celui de Louis Jouvet dans le film de 1951, si bien qu’il y a parfois décalage entre l’attitude décontractée d’Omar Sy et les répliques théâtrales ressorties scolairement. En plus de cela, on peut regretter la progression de l’histoire qui est parfois un peu expédiée ; c’est le cas notamment lorsqu’on découvre que Knock a séduit tout le village en un éclair, excepté le curé, qui est le seul sceptique du village.

Sûrement, Knock version 2017 avait tout d’un très bon film, ne serait-ce que par son casting génial, avec Omar Sy bien sûr, mais aussi avec deux acteurs fantastiques de la Comédie Française ; Michel Vuillermoz, excellent dans le rôle du pharmacien du village mêlé malgré lui à la logique capitaliste de Knock, et Christian Hecq qui apporte une touche de légèreté en jouant le facteur un peu simple d’esprit de Saint Maurice. On recommandera donc à vous, cher lecteur, d’aller voir le film si vous connaissez mal l’histoire de Knock – parce que l’histoire, elle, vaut vraiment le coup, avec les nombreuses problématiques qu’elle soulève : la crédulité des hommes en parfaite santé, la séduction par la médecine etc… Cependant, il y a peu d’intérêt à se déplacer quand on connaît déjà les excellentes précédentes versions, qu’elles soient théâtrales ou cinématographiques.

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