Après le Festival du Cinéma Américain de Deauville, et en attendant le Festival de Cannes, Making Of s’est rendu cette fois ci à la 73^ème Édition du Berlin International Film Festival. Entre deux soirées arrosées dans des bars de jazz ou des boites technos, les membres de l’association sont allés regarder des films qui leur ont plu, des films qu’ils ont détesté ou des films auxquels ils sont restés indifférents.

Quoi qu’il en soit, Making Of a l’honneur de vous présenter quelques films qui ont marqué l’esprit de nos chers et chères cinéphiles, positivement ou négativement (coucou Charlotte).

Bonne lecture !

Blackberry

Synopsis : L’adaptation du livre de Jacquie McNish, « Losing the Signal: The Untold Story Behind the Extraordinary Rise and Spectacular Fall of BlackBerry», qui retrace l’ascension et la chute de la marque canadienne BlackBerry qui a mis sur le marché le premier smartphone au monde.

« Blackberry est un biopic original dans son sujet et dans sa démarche. Inspiré de quelques classiques de la comédie américaine comme The Office, il décide d’aborder l’histoire et la chute de Blackberry avec beaucoup d’auto-dérision, comme si le film se moquait de lui-même pour avoir ressorti cette ancienne fierté du Canada de l’oubli. Jay Baruchel et Matt Johnson (le réalisateur lui-même), ainsi que Glenn Howerton, jouent respectivement vraiment très bien les deux nerds incapables de vendre leur produit et le manager autoritaire et aigri qui aspire à être le « self-made man » par exellence. Le film est très bien rythmé, malgré une légère décélération à la fin, et très bien monté. Le spectateur est sûr de passer un très bon moment pendant les deux heures de film et c’est finalement un film léger et comique comparé au cinéma plus dramatique et difficile à regarder de la plupart des autres films d’auteur présents au Festival. »

– Yan Balanger

Past Lives

Synopsis : Nora et Hae Sung, deux amis d’enfance sont séparés après que la famille de Nora a émigré de Corée du Sud. Deux décennies plus tard, ils se retrouvent à New York pour une semaine fatidique.

« Past Lives s’impose comme une confession sensible qui ne laisse pas le spectateur indifférent. On y suit Nora, coréenne expatriée aux Etats Unis à 12 ans qui laisse derrière elle Hae Sung, son ami d’enfance, avec qui semblait naître une romance d’enfant. 20 ans plus tard Hae Sung retrouve Nora à New York, mais maintenant elle est mariée, elle est devenue américaine, et lui, il est resté coréen. Se développe entre ses deux personnages une relation d’une rare poésie, ils ne peuvent plus s’aimer et l’on se prend à se demander ce qu’ils auraient été l’un pour l’autre si Nora était restée à Seoul. »

– Hugo Barthélémy

Orlando, Ma Biographie Politique

Synopsis : Orlando, de Virginia Woolf, raconte l’histoire d’un jeune homme qui devient une femme de 36 ans. Presque un siècle après sa publication, Paul B. Preciado parle à Virginia Woolf pour lui dire que son personnage fictif est devenu réel. La transformation qu’a vécu Orlando est celle aujourd’hui de tous les corps non-binaires et il y a plein d’Orlandos partout dans le monde. À travers les témoignages de plein de voix d’autres jeunes corps traversant cette métamorphose, Preciado revient sur les étapes de sa transformation personnelle à travers une aventure poétique dans laquelle la vie, l’écriture, la théorie et l’image se mêlent librement dans la quête de la vérité.

« Un film magnifique au carrefour du documentaire, du poème, de l’adaptation moderne d’un livre de Virginia Woolf, qui permet de comprendre une lutte à travers le parcours de plusieurs acteurs-interviewés pleins de vie, leur univers intérieur débordant de leurs yeux pétillants, dans une oeuvre qui dépasse largement le manifeste politique auquel on pourrait s’attendre. »

– Armand Fevelat

The Survival of Kindness

Synopsis : BlackWoman est abandonnée dans une cage au milieu du désert. Elle parvient à s’échapper et erre entre le désert, la montagne et la ville.

« The Survival of Kindness est un des rares films contemplatifs dont la longueur a été agréable à regarder. Bien que dure à suivre et à saisir, l’oeuvre est d’une puissance suggestive immense. Elle réalise l’exploit de nous plonger dans un monde dystopique sans aucune parole compréhensible par le spectateur – preuve d’une critique sociale puisque ce qui y est décrit fait écho à des choses connues de tous sans besoin d’une explication quelconque. En quelques mots : intrigant, rude, joué avec brio… Je le reverrai volontiers ! »

– Louise Nisol

Kill Boksoon

Synopsis : Côté pro, c’est une tueuse à gages réputée. Côté perso, une mère célibataire dépassée. Si tuer ne lui pose aucun problème, élever sa fille adolescente est une tout autre histoire.

« Beaucoup d’espoirs pour ce film et je suis déçue. On voit que la réalisation se veut novatrice mais c’est pour moi raté : mouvements de caméra et ralentis grotesques, bruitages juste relous. Ce film est extrêmement irrégulier : certaines scènes d’actions relèveraient d’un bon film, d’autres scènes sont juste nulles. Et le ratio empire au cours du film. Après ça fait toujours plaisir d’entendre du coréen et de voir la Corée. »

– Charlotte Franklin

Le Gang des Bois du Temple

Synopsis : Un militaire à la retraite vit dans le quartier populaire des Bois du Temple. Au moment où il enterre sa mère, son voisin Bébé, qui appartient à un groupe de gangsters de la cité, s’apprête à braquer le convoi d’un richissime prince arabe…

« Le film respire le manque de budget et c’est dommage. Pas de décors, aucun effort de lumière, de musique, mauvaise direction d’acteurs et des scènes beaucoup trop longues sans que ce soit justifié. Les scènes les plus intéressantes sont celles de vie entre les personnages, avec des conversations banales qui sont plaisantes à écouter et paraissent improvisées. »

– Charlotte Franklin

Le Classement de Making Of

Ours d’Or : Past Lives

Ours d’Argent : The Survival of Kindness

Ours de Bronze: Manodrome