Cinéma

Bird Box : captivant mais pas édifiant…

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Grande ambition de la part de Netflix que de se lancer dans un film fantastique à la limite de l’épouvante avec en tête d’affiche Sandra Bullock. Après A Quiet Place où faire le moindre son est meurtrier, on change de sens et la vue devient à son tour meurtrière.

Pour faire court, Mallory est une femme enceinte de déjà plusieurs mois qui voit son quotidien basculer lorsqu’une forme de vie jusqu’alors inconnue pousse les gens à se suicider s’ils s’aventurent à la contempler. Simple oui, mais diablement efficace. Parce que même si on ne nous montre jamais l’apparence des monstres, l’imagination s’en charge à notre place (et si l’on en croit la production du film, c’est préférable car l’aspect qui avait été choisi forçait le rire plutôt que l’épouvante).

Plongés dans une ambiance perpétuellement ponctuée par l’angoisse et le silence (très peu de musiques rythment en effet le film), à la manière des protagonistes, on se sent aveugle. La multiplication des plans rapprochés lorsque les personnages ont leur bandeau empêche de voir le danger et il faut alors se fier à son ouïe (le bruit des feuilles, le cri des oiseaux…). Une véritable immersion donc.

Du côté des points négatifs, je commencerai par l’image. J’aurais préféré que celle-ci soit plus personnelle à Susanne Bier, la réalisatrice. La photographie me semble en fait aseptisée, comme dénuée d’émotions et ne correspond pas tout à fait avec l’angoisse portée par le scénario. En ce qui concerne ce-dernier justement, je regrette qu’il soit bien trop prévisible (le dénouement se devine dès les premières minutes du film) et finalement assez peu novateur en ce qui concerne l’enchaînement des péripéties.

Pour conclure, je dirais que Bird Box est un très bon film qui pâtit malheureusement de son image (et c’est ici son plus gros défaut à mon sens). Encore une preuve en tout cas que Netflix révolutionne le monde du cinéma en proposant des blockbusters dignes des majors.

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