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Kingdom : et si le zombie était moyenâgeux ?

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Dans une logique de création de séries locales épousant les cultures nationales, Netflix a sorti il y a environ un mois sa nouvelle série horrifique coréenne Kingdom, relève assurée de Game of Thrones et The Walking Dead.

Alors que des étranges rumeurs entourent le mal qui touche le roi de Corée, la population se tourne vers le prince héritier du royaume pour les protéger d’une étrange épidémie qui se répand peu à peu dans le pays. Sur fond de lutte de pouvoir entre le prince héritier et la reine mère, les zombies infectent hommes, femmes et enfants village par village et ville par ville.

Oui, les zombies on a déjà vu. Oui, les guéguerres royales pour s’accaparer le pouvoir, on les a déjà vues. Mais les deux en même temps, ça c’est inédit… et réussi ! Cadavres le jour et morts-vivants la nuit, le scénario s’appuie donc sur une logique jour/nuit qui rythme efficacement les péripéties et construit petit à petit la tension à mesure que le jour baisse. Sans tomber dans un enchaînement précipité de combats sanglants, la série prend le temps de dérouler peu à peu son intrigue, d’abord centrée sur le prince héritier en quête de réponses quant à son éloignement du palais, puis sur le mal qui ronge le pays.

La série a aussi le mérite de souligner les différences de perception entre l’Occident et l’Orient de ces créatures mythiques que sont les morts-vivants. Alors que plutôt perçus comme lents et dénués de cervelle dans l’imaginaire collectif européen et américain, la série coréenne nous présente des monstres hystériques, d’une rapidité effrayante et véritablement assoiffés de sang, marchant ainsi dans les pas du film coréen à succès Dernier Train pour Busan (Sang-ho Yeon, 2016). Le réalisateur Kim Seong-hun n’hésite aussi pas à montrer au spectateur des images fortes voire osées que les réalisateurs occidentaux (Marc Forster dans World War Z ou les différents réalisateurs de The Walking Dead ou Fear The Walking Dead) se refusent : disons que les enfants-zombies ne se font pas rares…

Pour ce qui est de la cinématographie, on a droit à une véritable claque visuelle, toute en finesse, parfois feutrée pour les scènes du palais royal, parfois très crue et froide pour les scènes d’affrontement.

Avant même la mise en ligne des 6 premiers épisodes de la série, Netflix avait déjà commandé une seconde saison avec un budget pour chaque épisode pouvant aller jusqu’à plus de 1,7 millions de dollars. Aucun doute : si vous parvenez à aller jusqu’au bout de la première saison, vous voudrez dévorer la seconde dès sa sortie !

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