Lady Bird fait partie de ces films qui n’ont pas besoin de beaucoup pour faire des étincelles. Après tout, Lady Bird, c’est seulement l’histoire d’une mère et d’une fille, l’histoire de ses premiers amours, l’histoire d’une amitié et l’histoire du départ du cocon familial.

La force de ce film réside selon moi dans le traitement impeccable des rapports familiaux (notamment entre Christine alias Lady Bird et sa mère). Saoirse Ronan brille ici dans son rôle de jeune adolescente qui n’aspire qu’à quitter Sacramento pour la côte Est persuadée que sa fuite sera la solution à tous ses problèmes. Laurie Metcalf livre ici une performance inoubliable, à la fois touchante, piquante et hilarante qui ne fait que confirmer sa nomination aux Oscars 2018 dans un second rôle.

Ce premier film signé Gerta Gerwig aborde de nombreux sujets tournant autour de l’adolescence : la relation compliquée entre une mère et sa fille, l’apprentissage des impératifs économiques de la vie, la découverte de la sexualité et la honte de l’homosexualité, la difficulté des rapports sociaux… Toujours avec justesse et sensibilité, Greta Gerwig a trouvé l’astuce pour faire rire ses spectateurs mais aussi pour les toucher en mettant en scène des personnages assez véridiques pour permettre à l’audience de s’identifier.

Pour finir, l’intrigue s’illumine à l’écran par un travail sur l’image qui prend une teinte orangée rassurante, réconfortante et donne alors au film une saveur particulière, comme si on replongeait dans ses propres souvenirs.

En somme, Lady Bird prouve encore une fois qu’il ne faut pas grand chose pour faire un film. Avec une simplicité qui désarçonne, Greta Gerwig nous entraîne dans ses souvenirs d’adulescente et nous délivre un message pur : la famille avant tout !