Cinéma

Mother! : retour aux sources…

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Mother! déchire les critiques. Mother ! déchire les spectateurs. Mother! déchire même la rédaction. Car Mother! était attendu.

Au casting : Jennifer Lawrence, Javier Bardem, Ed Harris, Michelle Pfeiffer, et j’en passe. Ni plus, ni moins. Mais Mother ! était surtout attendu comme le nouveau bébé d’Aronofsky (Darren pour les intimes). Avare en réalisation (il n’a que 7 films à son actif), il n’en reste pas moins un mythe du cinéma contemporain, malgré des œuvres à la qualité chancelante (le récent Noé fait pâle figure face au film générationnel Requiem for a Dream).

Et si Mother ! fait autant jaser, c’est parce que beaucoup ne connaissent que le Darren de Black Swan. Certes la même ambiance anxiogène, mais une réalisation beaucoup plus léchée et harmonieuse. Le tout avec des acteurs charismatiques, mais quelque peu lisses. Black Swan, c’est Darren pour le consultant de chez Mc Kinsey qui se distrait en buvant du martini avant d’aller à l’opéra. Mother !, c’est pour le quadra en pleine crise d’adolescence refoulée qui ne rêve que d’une chose : enchaîner les shots de vodka et s’envoyer en l’air.

Car avec Mother !, Darren revient au sources de son cinéma, à l’ADN de ses long-métrages. L’esthétisme du film sert le message qu’il véhicule (La Terre est en danger, sauvons-là). C’est un film symboliquement surchargé (je ne me risquerais pas à le comparer à 2001, L’Odyssée de l’Espace, mais on y est presque), servi par un scénario écrit en 5 jours – probablement sous acide – et qui vous fera faire les montagnes russes émotionnelles, passant de l’anxiété (provoquée par les plans ultra-rapprochés), au dégoût (vous avez parlé de cannibalisme ?) en passant par l’incompréhension.

Si j’ai aimé Mother !, c’est parce qu’il réunit tout ce que j’attends d’un film : des émotions fortes, une réflexion multi-dimensionnelle (Dieu, la Création, Mère Nature, la catastrophe écologique), et que je ressorte de la salle secoué. Mother ! m’a mis une claque. Cette séance était d’une Jouy-ssance inouïe Et il m’a rappelé à quel point j’aime le cinéma de Darren Aronofsky.

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